” commis alors. Une premiere

L’affaire Abraham pourrait bien faire jurisprudence et changer en profondeur le rapport de la Roumanie a son passe lors de la Seconde Guerre mondiale et notamment son role dans l’Holocauste. A l’epoque, le regime fasciste des legionnaires et du Marechal Antonescu pratiquait une politique violemment antisemite et a deporte pres de 195.000 juifs roumains dans des camps de concentration en Transnistrie, region autonomiste aujourd’hui situee en republique de Moldavie.

Parmi ces juifs, deux freres, Devy et Sami Abraham. Ils ont obtenu des dommages et interets pour les „abus” commis par le regime du Marechal Antonescu. Le tribunal de Galati a condamne l’Etat roumain a leur verser 360.000 lei, soit 180.000 euros chacun. Le verdict a ete prononce en juin dernier, mais les deux freres n’ont toujours rien percu.

Devy Abraham avait 8 ans en 1941 lorsqu’il a ete deporte avec son frere et ses parents, apres que son pere, Isac, ait ete arrete a Galati. Dans une interview accordee la semaine derniere au journal Evenimentul Zilei, il raconte ce voyage vers les camps, le bateau jusqu’a l’Ukraine, les trains jusqu’a Chisinau, ou ils rejoignent les dizaines de milliers de juifs deportes et deviennent des numeros parmi d’autres. „Nous avons marche des centaines de kilometres. On s’est arrete apres neuf mois seulement, pas loin de Bug, dans le camp de Halcinet”, se souvient Devy Abraham. Il restera jusqu’en 1945 dans ce camp de concentration, ou le travail force, la famine et la violence etaient la regle.

En 2005, Devy et son frere ont decide de demander officiellement la condamnation des responsables de leurs souffrances. Apres quatre longues annees de procedure, ils viennent d’obtenir gain de cause et sont les premiers juifs a obtenir ainsi des reparations financieres et la condamnation des actions du Marechal Antonescu et du regime legionnaire.

Une premiere qui pourrait obliger la Roumanie a regarder enfin en face cette periode de son histoire et prendre des mesures, voire une loi specifiquement dediee aux victimes de l’Holocauste. „Cette sentence devrait donner l’impulsion au legislateur pour evaluer et reflechir a des mesures de reparation d’ordre general”, explique Mihai Ionescu, le directeur de l’Institut pour l’etude de l’Holocauste en Roumanie. Car jusqu’a present, les survivants de l’Holocauste en Roumanie – qui sont encore plus de 300 aujourd’hui – recoivent l’equivalent de 100 lei par annee de deportation et par mois. Cette decision de justice risque en tout cas de pousser les autres survivants des camps de Transnistrie a entamer a leur tour des actions judiciaires. „La decision est plus que justifiee et il est tres probable qu’elle va determiner de nombreuses autres personnes a demander des dommages et interets devant les tribunaux”, explique Liviu Beris, lui-meme survivant du camp de Moghilev et president de l’association des juifs roumains victimes de l’Holocauste. Marion Guyonvarch ( / Bucarest) mercredi 27 janvier 2010

22h, TV5Monde, „La traque des nazis” (France-Belgique-Suisse/2006), film documentaire de Daniel Costelle et Isabelle Clarke.

23h10, TVR2, „The passion of Darkly Noon” (USA-UK/1995) de Philip Ridley, avec Brendan Fraser, Ashley Jude et Vigo Mortensen.

20h, Librairie-cafe Carturesti de l’Institut francais, Atelier des images avec Christian Boltanski : Salto Arte. Regard retrospectif sur l’art video dans les annees 1970.

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Deux freres juifs roumains deportes de 1941 a 1945 par le regime d’Antonescu ont obtenu la condamnation de l’Etat roumain pour „

” commis alors. Une premiere

L’affaire Abraham pourrait bien faire jurisprudence et changer en profondeur le rapport de la Roumanie a son passe lors de la Seconde Guerre mondiale et notamment son role dans l’Holocauste. A l’epoque, le regime fasciste des legionnaires et du Marechal Antonescu pratiquait une politique violemment antisemite et a deporte pres de 195.000 juifs roumains dans des camps de concentration en Transnistrie, region autonomiste aujourd’hui situee en republique de Moldavie.

Parmi ces juifs, deux freres, Devy et Sami Abraham. Ils ont obtenu des dommages et interets pour les „abus” commis par le regime du Marechal Antonescu. Le tribunal de Galati a condamne l’Etat roumain a leur verser 360.000 lei, soit 180.000 euros chacun. Le verdict a ete prononce en juin dernier, mais les deux freres n’ont toujours rien percu.

Devy Abraham avait 8 ans en 1941 lorsqu’il a ete deporte avec son frere et ses parents, apres que son pere, Isac, ait ete arrete a Galati. Dans une interview accordee la semaine derniere au journal Evenimentul Zilei, il raconte ce voyage vers les camps, le bateau jusqu’a l’Ukraine, les trains jusqu’a Chisinau, ou ils rejoignent les dizaines de milliers de juifs deportes et deviennent des numeros parmi d’autres. „Nous avons marche des centaines de kilometres. On s’est arrete apres neuf mois seulement, pas loin de Bug, dans le camp de Halcinet”, se souvient Devy Abraham. Il restera jusqu’en 1945 dans ce camp de concentration, ou le travail force, la famine et la violence etaient la regle.

En 2005, Devy et son frere ont decide de demander officiellement la condamnation des responsables de leurs souffrances. Apres quatre longues annees de procedure, ils viennent d’obtenir gain de cause et sont les premiers juifs a obtenir ainsi des reparations financieres et la condamnation des actions du Marechal Antonescu et du regime legionnaire.

Une premiere qui pourrait obliger la Roumanie a regarder enfin en face cette periode de son histoire et prendre des mesures, voire une loi specifiquement dediee aux victimes de l’Holocauste. „Cette sentence devrait donner l’impulsion au legislateur pour evaluer et reflechir a des mesures de reparation d’ordre general”, explique Mihai Ionescu, le directeur de l’Institut pour l’etude de l’Holocauste en Roumanie. Car jusqu’a present, les survivants de l’Holocauste en Roumanie – qui sont encore plus de 300 aujourd’hui – recoivent l’equivalent de 100 lei par annee de deportation et par mois. Cette decision de justice risque en tout cas de pousser les autres survivants des camps de Transnistrie a entamer a leur tour des actions judiciaires. „La decision est plus que justifiee et il est tres probable qu’elle va determiner de nombreuses autres personnes a demander des dommages et interets devant les tribunaux”, explique Liviu Beris, lui-meme survivant du camp de Moghilev et president de l’association des juifs roumains victimes de l’Holocauste. Marion Guyonvarch ( / Bucarest) mercredi 27 janvier 2010

22h, TV5Monde, „La traque des nazis” (France-Belgique-Suisse/2006), film documentaire de Daniel Costelle et Isabelle Clarke.

23h10, TVR2, „The passion of Darkly Noon” (USA-UK/1995) de Philip Ridley, avec Brendan Fraser, Ashley Jude et Vigo Mortensen.

20h, Librairie-cafe Carturesti de l’Institut francais, Atelier des images avec Christian Boltanski : Salto Arte. Regard retrospectif sur l’art video dans les annees 1970.

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Postat de pe data de 31 dec., 2009 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 416 ori.

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