Un campement de gens du voyage
MAXPPP
Qui? Vous les appelez les „gens du voyage”, les „Gitans”, les „Roms” pour parler des populations itinérantes… en fait, ces différentes dénominations désignent des populations distinctes..
La confusion vient du fait que dans beaucoup de pays de l’Union européenne, on regroupe sous le terme „Roms” tous les gens du voyage, note .
– les gens du voyage (un statut administratif créé en 1969) sont bien souvent des… Français 100% pur jus. Forcément, la sortie de Nicolas Sarkozy fait désordre. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, qui a réagi pour assurer que le Président ne souhaitait pas „stigmatiser une communauté”, a surtout étalé son ignorance du dossier: „On a beau être Rom et gens du voyage, , au sein de ces communautés, on doit respecter les lois de la République”.
– les Roms: le directeur de la Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes (FNASAT) et les gens du voyage explique sur que „les Roms sont des citoyens étrangers venant de l’Union européenne”. Ils viennent principalement de Bulgarie et de Roumanie (où ils sont presque persécutés).
– les Gitans sont une autre communauté, ceux qui sont originaires d’Egypte puis d’Espagne.
– les Manouches sont une communauté venant d’Europe de l’Est, qu’on appelle aussi Tsiganes (ceux qui ne touchent pas, car ils saluaient les mains jointes).
Combien? 500.000 selon la FNASAT, 300.000 d’après le dernier recensement, 2 millions d’après l’associaton tzigane HALEM, 150.000 d’après le beau dépliant du gouvernement. Faudrait savoir!
Où? Les gens du voyage vivent sur des aires d’accueil pour 50 à 200 caravanes que chaque ville de plus de 5.000 habitants doit aménager. Dans les faits, c’est un peu comme les HLM: pas mal de maires préfèrent payer des amendes que les accueillir. Environ 50% des villes sont dans les clous de la loi, d’après le gouvernement, 15% à entendre certains responsables d’association (ici sur ).
On peut voir le verre à moitié vide, ou à moitié plein sachant qu’on partait de zéro quand la loi a été votée, en 2000. En l’absence de terrain adapté, les gens du voyage s’installent bien souvent où ils peuvent… et peuvent se faire expulser en deux temps trois mouvements, note . Même dans les communes qui n’ont pas de terrain mais ont montré leur „intention” d’en avoir un peut-être un jour.
Pourquoi? Les gens du voyage sont une population souvent discriminée, comme le montre très bien cette vidéo de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité). Pour preuve, ce que le président de la commission sur les gens du voyage au Sénat, Pierre Hérisson, écrit sur son blog: „Nous continuerons à travailler pour que les gens du voyage puissent disposer des mêmes droits que les autres citoyens, notamment en ce qui concerne le droit de vote et les assurances”.
Pas gagné: un nomade ne peut voter qu’après être resté 3 ans dans la même commune, contre 6 mois pour un citoyen européen nouvellement arrivé dans une ville. „Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone” déplore un représentant d’une association. Cela dit, la France, comme l’Irlande, est plutôt en pointe sur la question, même si des efforts restent à faire.
Les gens du voyage sont sensés, en théorie, avoir en permanence avec eux des titres de circulation qui justifient leur rattachement à une commune. Ils doivent être visés par la gendarmerie… tous les 3 mois, si le titulaire n’a pas de revenus réguliers. Une contrainte administrative lourde. S’il ne la respecte pas, le titulaire risque… la prison, note .
Dans certaines communes, il existe même des panneaux „Parking interdit aux gens du voyage”, note .
Tous des voleurs? L’ex-préfet Paul Girod de Langlade s’était distingué, avant de déraper à un portique d’aéroport, par quelques réflexions sur les gens du voyage: „chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance”. Ou encore : „ils roulent dans des voitures de luxe bien qu’ils ne travaillent pas” (dans une interview à la , repris par ). Régulièrement, des parlementaires posent des questions au ministre de l’Intérieur sur ce sujet (ici au Sénat). Un office central de la lutte contre la délinquance itinérante a été spécialement créé en 2004. Mais aucun chiffre ne permet de prouver que ce cliché est autre chose qu’une idée reçue…

Read the article on LePost

Qui sont vraiment les gens du voyage? „Des citoyens de seconde zone…”

Un campement de gens du voyage
MAXPPP
Qui? Vous les appelez les „gens du voyage”, les „Gitans”, les „Roms” pour parler des populations itinérantes… en fait, ces différentes dénominations désignent des populations distinctes..
La confusion vient du fait que dans beaucoup de pays de l’Union européenne, on regroupe sous le terme „Roms” tous les gens du voyage, note .
– les gens du voyage (un statut administratif créé en 1969) sont bien souvent des… Français 100% pur jus. Forcément, la sortie de Nicolas Sarkozy fait désordre. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, qui a réagi pour assurer que le Président ne souhaitait pas „stigmatiser une communauté”, a surtout étalé son ignorance du dossier: „On a beau être Rom et gens du voyage, , au sein de ces communautés, on doit respecter les lois de la République”.
– les Roms: le directeur de la Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes (FNASAT) et les gens du voyage explique sur que „les Roms sont des citoyens étrangers venant de l’Union européenne”. Ils viennent principalement de Bulgarie et de Roumanie (où ils sont presque persécutés).
– les Gitans sont une autre communauté, ceux qui sont originaires d’Egypte puis d’Espagne.
– les Manouches sont une communauté venant d’Europe de l’Est, qu’on appelle aussi Tsiganes (ceux qui ne touchent pas, car ils saluaient les mains jointes).
Combien? 500.000 selon la FNASAT, 300.000 d’après le dernier recensement, 2 millions d’après l’associaton tzigane HALEM, 150.000 d’après le beau dépliant du gouvernement. Faudrait savoir!
Où? Les gens du voyage vivent sur des aires d’accueil pour 50 à 200 caravanes que chaque ville de plus de 5.000 habitants doit aménager. Dans les faits, c’est un peu comme les HLM: pas mal de maires préfèrent payer des amendes que les accueillir. Environ 50% des villes sont dans les clous de la loi, d’après le gouvernement, 15% à entendre certains responsables d’association (ici sur ).
On peut voir le verre à moitié vide, ou à moitié plein sachant qu’on partait de zéro quand la loi a été votée, en 2000. En l’absence de terrain adapté, les gens du voyage s’installent bien souvent où ils peuvent… et peuvent se faire expulser en deux temps trois mouvements, note . Même dans les communes qui n’ont pas de terrain mais ont montré leur „intention” d’en avoir un peut-être un jour.
Pourquoi? Les gens du voyage sont une population souvent discriminée, comme le montre très bien cette vidéo de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité). Pour preuve, ce que le président de la commission sur les gens du voyage au Sénat, Pierre Hérisson, écrit sur son blog: „Nous continuerons à travailler pour que les gens du voyage puissent disposer des mêmes droits que les autres citoyens, notamment en ce qui concerne le droit de vote et les assurances”.
Pas gagné: un nomade ne peut voter qu’après être resté 3 ans dans la même commune, contre 6 mois pour un citoyen européen nouvellement arrivé dans une ville. „Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone” déplore un représentant d’une association. Cela dit, la France, comme l’Irlande, est plutôt en pointe sur la question, même si des efforts restent à faire.
Les gens du voyage sont sensés, en théorie, avoir en permanence avec eux des titres de circulation qui justifient leur rattachement à une commune. Ils doivent être visés par la gendarmerie… tous les 3 mois, si le titulaire n’a pas de revenus réguliers. Une contrainte administrative lourde. S’il ne la respecte pas, le titulaire risque… la prison, note .
Dans certaines communes, il existe même des panneaux „Parking interdit aux gens du voyage”, note .
Tous des voleurs? L’ex-préfet Paul Girod de Langlade s’était distingué, avant de déraper à un portique d’aéroport, par quelques réflexions sur les gens du voyage: „chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance”. Ou encore : „ils roulent dans des voitures de luxe bien qu’ils ne travaillent pas” (dans une interview à la , repris par ). Régulièrement, des parlementaires posent des questions au ministre de l’Intérieur sur ce sujet (ici au Sénat). Un office central de la lutte contre la délinquance itinérante a été spécialement créé en 2004. Mais aucun chiffre ne permet de prouver que ce cliché est autre chose qu’une idée reçue…

Read the article on LePost

Postat de pe data de 23 iul., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 547 ori.

Publica un raspuns