Deux groupes de Roms en situation irrégulière en France ont été renvoyés jeudi en Roumanie dans le cadre de départs volontaires et deux autres vols suivront les 20 et 26 août.
A l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, une employée de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (au centre) donne des explications à une famille de Roms dont certains membres s’apprêtent à embarquer pour un retour volontaire en Roumanie. Deux groupes de Roms en situation irrégulière ont embarqué jeudi dans des aéroports français pour la Roumanie et deux autres vols suivront les 20 et 26 août. Les autorités roumaines avaient dit attendre l’arrivée à Bucarest de 93 personnes mais toutes ne se sont pas présentées au départ des vols prévus en France et seulement un peu plus de 70 d’entre elles seraient parties. (Reuters/Gonzalo Fuentes)
Il s’agit d’une première vague de reconduites de Roms dans leur pays depuis le durcissement de la politique française à leur encontre annoncée par Nicolas Sarkozy fin juillet. Les autorités roumaines avaient dit attendre jeudi l’arrivée à Bucarest de 93 personnes mais toutes ne se sont pas présentées au départ des vols prévus en France. Seulement un peu plus de 70 d’entre elles sont arrivées en Roumanie. Dans la ligne d’une réunion le 28 juillet à l’Elysée sur les Roms et les gens du voyage, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a indiqué jeudi que 78 camps avaient été démantelés à ce jour, sur un objectif de 300 en trois mois. La manière dont la France traite les Roms est suivie de près par la Commission européenne et la Roumanie, qui mettent en garde contre la stigmatisation de cette minorité ethnique. Le président roumain, Traian Basescu, s’est montré cependant assez policé jeudi sur le sujet. Tout en „soutenant le droit de chaque citoyen de circuler librement dans l’Union européenne”, il a ainsi indiqué „comprendre les problèmes que créent les camps de Roms dans les environs des villes”, selon l’agence roumaine Agerpres. „Nous collaborerons avec la France pour trouver une solution qui convienne à nos deux Etats et à tous les citoyens”, a-t-il ajouté.
„JE VEUX RETOURNER EN FRANCE”
Brice Hortefeux a jugé pour sa part „hallucinant” lors d’un déplacement en Seine-et-Marne qu’on puisse lui reprocher d’appliquer des décisions de l’autorité judiciaire. „Quand un ressortissant européen trouble l’ordre public, il peut être raccompagné dans son pays, y compris s’il est en France depuis moins de trois mois. Quand un ressortissant européen n’a aucun moyen de subsistance en France, il n’a pas le droit d’y séjourner plus de trois mois”, a-t-il dit. Le ministre de l’Immigration Eric Besson, en déplacement aux Etats-Unis, avait insisté mercredi sur le fait que ces vols étaient des „retours volontaires qui „n’ont rien d’exceptionnel”, puisqu’il s’agissait des 25e et 26e vols de l’année vers la Roumanie et la Bulgarie. Mais on souligne jeudi dans son entourage que le ministre considère que l’accélération du démantèlement des camps a des conséquences sur le nombre de vols de retour. La plupart des Roms reconduits chez eux jeudi ont embarqué vers midi à Lyon. Ils sont arrivés de Grenoble à bord de bus privés et ont ensuite accédé directement au terminal d’embarquement pour prendre un vol de la compagnie Blue air. Seuls 61, sur les 79 attendus, se sont présentés, a indiqué la préfecture de l’Isère. Tous ont accepté l’aide au retour humanitaire (ARH) de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant, distincte de l’aide au retour volontaire (ARV) réservée aux étrangers extra-communautaires, dit-on au ministère. A leur arrivée à Bucarest, dans l’après-midi, plusieurs personnes expulsées de France ont dit leur volonté d’y retourner dès que possible. „Je veux retourner là-bas, la vie y est plus facile. Ici, je n’ai aucune opportunité, aucun travail, rien”, a dit Ovidiu, 23 ans, à Reuters. Les Roms, première minorité ethnique de l’Union européenne par le nombre, sont pour la plupart originaires de Bulgarie et de Roumanie – ils y sont respectivement 750.000 et 1,8 million selon le Conseil de l’Europe -, membres de l’Union européenne. „La France doit respecter les règles concernant la protection des citoyens européens”, a prévenu mercredi le porte-parole de Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté. La politique de la France sur les camps illégaux de Roms, décidée par Nicolas Sarkozy fin juillet après les violences survenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), a tendu les relations entre Paris d’un côté, Bucarest et Sofia de l’autre. Dans un entretien accordé à RFI Roumanie, Teodor Baconschi, chef de la diplomatie roumaine, a „espéré que la loi ait été respectée pour toutes les expulsions de Roms”. Deux secrétaires d’Etat roumains seront à Paris le 30 août pour aborder la question, a annoncé mercredi le Quai d’Orsay.

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Premiers vols de Roms reconduits en Roumanie

Deux groupes de Roms en situation irrégulière en France ont été renvoyés jeudi en Roumanie dans le cadre de départs volontaires et deux autres vols suivront les 20 et 26 août.
A l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, une employée de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (au centre) donne des explications à une famille de Roms dont certains membres s’apprêtent à embarquer pour un retour volontaire en Roumanie. Deux groupes de Roms en situation irrégulière ont embarqué jeudi dans des aéroports français pour la Roumanie et deux autres vols suivront les 20 et 26 août. Les autorités roumaines avaient dit attendre l’arrivée à Bucarest de 93 personnes mais toutes ne se sont pas présentées au départ des vols prévus en France et seulement un peu plus de 70 d’entre elles seraient parties. (Reuters/Gonzalo Fuentes)
Il s’agit d’une première vague de reconduites de Roms dans leur pays depuis le durcissement de la politique française à leur encontre annoncée par Nicolas Sarkozy fin juillet. Les autorités roumaines avaient dit attendre jeudi l’arrivée à Bucarest de 93 personnes mais toutes ne se sont pas présentées au départ des vols prévus en France. Seulement un peu plus de 70 d’entre elles sont arrivées en Roumanie. Dans la ligne d’une réunion le 28 juillet à l’Elysée sur les Roms et les gens du voyage, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a indiqué jeudi que 78 camps avaient été démantelés à ce jour, sur un objectif de 300 en trois mois. La manière dont la France traite les Roms est suivie de près par la Commission européenne et la Roumanie, qui mettent en garde contre la stigmatisation de cette minorité ethnique. Le président roumain, Traian Basescu, s’est montré cependant assez policé jeudi sur le sujet. Tout en „soutenant le droit de chaque citoyen de circuler librement dans l’Union européenne”, il a ainsi indiqué „comprendre les problèmes que créent les camps de Roms dans les environs des villes”, selon l’agence roumaine Agerpres. „Nous collaborerons avec la France pour trouver une solution qui convienne à nos deux Etats et à tous les citoyens”, a-t-il ajouté.
„JE VEUX RETOURNER EN FRANCE”
Brice Hortefeux a jugé pour sa part „hallucinant” lors d’un déplacement en Seine-et-Marne qu’on puisse lui reprocher d’appliquer des décisions de l’autorité judiciaire. „Quand un ressortissant européen trouble l’ordre public, il peut être raccompagné dans son pays, y compris s’il est en France depuis moins de trois mois. Quand un ressortissant européen n’a aucun moyen de subsistance en France, il n’a pas le droit d’y séjourner plus de trois mois”, a-t-il dit. Le ministre de l’Immigration Eric Besson, en déplacement aux Etats-Unis, avait insisté mercredi sur le fait que ces vols étaient des „retours volontaires qui „n’ont rien d’exceptionnel”, puisqu’il s’agissait des 25e et 26e vols de l’année vers la Roumanie et la Bulgarie. Mais on souligne jeudi dans son entourage que le ministre considère que l’accélération du démantèlement des camps a des conséquences sur le nombre de vols de retour. La plupart des Roms reconduits chez eux jeudi ont embarqué vers midi à Lyon. Ils sont arrivés de Grenoble à bord de bus privés et ont ensuite accédé directement au terminal d’embarquement pour prendre un vol de la compagnie Blue air. Seuls 61, sur les 79 attendus, se sont présentés, a indiqué la préfecture de l’Isère. Tous ont accepté l’aide au retour humanitaire (ARH) de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant, distincte de l’aide au retour volontaire (ARV) réservée aux étrangers extra-communautaires, dit-on au ministère. A leur arrivée à Bucarest, dans l’après-midi, plusieurs personnes expulsées de France ont dit leur volonté d’y retourner dès que possible. „Je veux retourner là-bas, la vie y est plus facile. Ici, je n’ai aucune opportunité, aucun travail, rien”, a dit Ovidiu, 23 ans, à Reuters. Les Roms, première minorité ethnique de l’Union européenne par le nombre, sont pour la plupart originaires de Bulgarie et de Roumanie – ils y sont respectivement 750.000 et 1,8 million selon le Conseil de l’Europe -, membres de l’Union européenne. „La France doit respecter les règles concernant la protection des citoyens européens”, a prévenu mercredi le porte-parole de Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté. La politique de la France sur les camps illégaux de Roms, décidée par Nicolas Sarkozy fin juillet après les violences survenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), a tendu les relations entre Paris d’un côté, Bucarest et Sofia de l’autre. Dans un entretien accordé à RFI Roumanie, Teodor Baconschi, chef de la diplomatie roumaine, a „espéré que la loi ait été respectée pour toutes les expulsions de Roms”. Deux secrétaires d’Etat roumains seront à Paris le 30 août pour aborder la question, a annoncé mercredi le Quai d’Orsay.

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Postat de pe data de 20 aug., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 624 ori.

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