Durant pres de 3300 ans, Jerusalem a ete la capitale du peuple juif et n’a jamais ete la capitale d’aucune entite Arabe ou Musulmane. Meme pendant l’occupation Jordanienne, les Arabes n’ont jamais cherche a en faire leur capitale et aucun de leurs leaders n’est venu la visiter.
Jerusalem est mentionnee plus de 700 fois dans la bible , mais n’est pas mentionnee une seule fois dans le coran.
Depuis que le roi David a fait de Jerusalem la capitale d’Israel il y a 3000 ans, la ville a joue un role central dans l’existence du peuple juif. Le mur occidental dans la vieille ville – le dernier mur de l’ancien Temple juif et lieu le plus saint du Judaisme – est l’objet de veneration des juifs et au centre de la priere juive. Trois fois par jour, pendant des milliers d’annees, les juifs ont prie „A Jerusalem, ta ville, nous y retourneront dans la joie”, et ont repete le serment du Psalmiste :
Si je t’oublie, o Jerusalem, que ma main droite se desseche! Que ma langue s’attache a mon palais si je perds ton souvenir, si je ne mets Jerusalem au plus haut de ma joie!
En revanche, Jerusalem n’a jamais ete la capitale d’aucune entite arabe. En fait, ce n’etait qu’un marecage pour la plupart des pays arabes.
Jerusalem n’a jamais servi de capitale provinciale sous le regne des musulmans et n’a jamais ete un centre culturel musulman d’aucune sorte. Pour les juifs, la ville entiere est sacree, les musulmans venerent le Dome du Rocher et non pas toute la ville de Jerusalem comme le font les juifs. « Pour un musulman », observait l’ecrivain britannique Christopher Sykes, « il y a une profonde difference entre Jerusalem et La Mecque. Ceux-ci sont des lieux saints contenant des lieux saints. » Outre le Dome du Rocher, a-t-il note, Jerusalem n’a pas de signification majeure islamique.
Les croises, comme les musulmans, n’ont jamais sacralise cette cite et n’ont jamais organise de pelerinages en ce lieu. Quant a la Jordanie, un temps detentrice des lieux saints, elle n’a eu comme occupation premiere que la destruction des synagogues et la mise en place d’une interdiction de toute venue de Juifs pour y prier.
Pendant ce temps, les juifs ont vecu dans Jerusalem en continu pendant pres de 2000 ans. Ils ont constitue le groupe le plus important d’habitants depuis des annees 1840 (carte de Jerusalem en 1912). Aujourd’hui, la population totale de Jerusalem est d’environ 662.000. La population juive dans des zones auparavant controlees par la Jordanie est superieure a 160.000, depassant le nombre de palestiniens dans le cartier arabe de Jerusalem.
PROTECTION ET DROITS RELIGIEUX :
Lors de la domination Jordanienne sur JERUSALEM, l’integralite des lieux saints juifs ont ete profanes et detruits. 58 synagogues, pour certaines d’une valeur architecturale et sacree inestimables ont ainsi ete aneanties.
Les tombes juives arrachees des cimetieres ont ete utilisees pour paver les routes et construire les urinoirs publics. (cimetiere du mont des oliviers entre autres)
Temoin de cette ignominie, l’ONU est curieusement restee silencieuse, elle si prompte a condamner ISRAEL en toute occasion. La verite ne fut connue qu’en 1967 apres la guerre des 6 jours.
Les juifs ont ete interdits d’acces a leurs lieux de culte les plus sacres en territoire arabe et en particulier a JERUSALEM. Politique d’apartheid largement enterinee par l’ONU presente dans la ville.
Sous la juridiction ISRAELIENNE, tous les lieux de cultes, musulmans ou chretiens ont ete preserves, proteges et sont totalement libres d’acces pour toutes les religions.
Les Israeliens sont convaincus, dans leur grande majorite, que les ceremonies du 3 000e anniversaire de la conquete de Jerusalem par David commemorent un evenement historique indubitable.
Ce qui est loin d’etre le cas. Le seul recit de la conquete de la ville qui nous soit parvenu est celui de la Bible. Or, de l’avis de nombreux chercheurs modernes, la Bible n’est pas un document historique. Certains faits qui y sont relates coincident indeniablement avec des realites historiques, mais ils ne peuvent etre consideres comme concluants. On peut seulement se risquer a affirmer qu’un chef israelite nomme David fit de Jerusalem sa capitale aux environs du Xe siecle avant J.-C. Mais la date precise est impossible a determiner, et par consequent nous n’avons pas les moyens de savoir quand il convient de celebrer reellement l’anniversaire de la creation de Jerusalem.
L’existence de Jerusalem dans l’Antiquite est incontestable. Les fouilles menees dans la cite de David – l’eperon rocheux qui, de nos jours domine le village arabe de Siloe au sud des murailles de la Vieille Ville – indiquent l’occupation constante du site pendant cinq millenaires. Les travaux entrepris sur les lieux par le regrette Pr Yigal Shiloh ont mis au jour une monumentale structure a degres, echelonnee sur une vingtaine de metres de hauteur, dont la construction aurait ete entreprise entre le XIIe et le Xe siecle avant J.-C. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse des fondations d’une forteresse jebuseenne conquise et agrandie par la suite par David.
Independamment des decouvertes archeologiques et du recit biblique, Jerusalem est evoquee dans divers documents anciens. La reference la plus reculee qui nous soit parvenue remonte aux abords de l’an 1900 av. J.-C. et figure dans les „Textes d’execration”, maledictions a l’endroit d’adversaires du pharaon d’Egypte inscrites sur des poteries destinees a etre brisees et enterrees selon des rites particuliers, dans l’espoir de se debarrasser de ces ennemis. Jerusalem vivait apparemment une epoque d’hostilites avec l’Egypte, comme en temoignent les tablettes d’argile decouvertes a Tell el-Amarna, site du palais du pharaon reformateur Akhenaton. Sur l’une d’elles, qui date du XIVe siecle av. J.-C., Abdu-Heba, roi de Jerusalem, prete serment de loyaute au monarque egyptien.
Recemment encore, l’existence du roi David n’etait confirmee que par la Bible. On ne trouve aucune reference le concernant dans les documents egyptiens, syriens ou assyriens de l’epoque et les nombreuses fouilles menees dans la Cite de David meme n’ont pas apporte de preuves dans ce sens.
Il fallut attendre le 21 juillet 1993 pour qu’une equipe d’archeologues diriges par le Pr Avraham Biran trouve a Tel Dan, en Galilee septentrionale, un morceau de basalte de 23 x 36 cm portant une inscription en arameen. Identifie par la suite comme vestige d’une colonne de victoire erigee par le roi de Syrie et plus tard detruite par un souverain israelite, l’inscription (IXe siecle av. J.-C.) date d’un siecle apres la conquete supposee d’Israel par David et porte la mention Beit David („Maison” ou „Dynastie” de David). C’est la premiere evocation relativement „contemporaine” jamais trouvee sur David. On ne peut la considerer comme totalement probante, mais elle n’indique pas moins qu’un roi du nom de David avait fonde une dynastie en Israel a cette epoque.
Autre preuve importante : l’enquete archeologique menee les dix dernieres annees par le Dr Avi Ofer dans les collines de Judee, au terme de laquelle il s’avere qu’aux XIe et Xe siecles av. J.-C., les chiffres de la population de Judee avaient quasiment double par rapport a la periode precedente. Le Rank Size Index (RSI), methode d’analyse de la taille et de l’emplacement des sites d’habitation, dont le but est d’evaluer dans quelle mesure ils etaient constitues de groupements autonomes, indique qu’au cours de cette periode – celle que l’on attribue a David – un centre de population considerable existait dans la region. Tres vraisemblablement a Jerusalem.
Nous possedons donc quelques preuves irrefutables : au Xe siecle av. J.-C., une dynastie fut etablie par David ; la population des collines de Judee, qui avait double a cette epoque, etait manifestement concentree dans un site occupe depuis plusieurs generations – probablement Jerusalem -, site suffisamment important pour etre mentionne dans des documents egyptiens de la periode. Autant de faits qui coincident avec le recit biblique ; mais, avant de nous livrer a un examen de la version biblique, il importe d’examiner la nature du texte biblique et du materiel a proprement parler historique qu’elle contient.
La Bible n’est pas et n’a jamais eu la pretention d’etre un document historique. Ouvrage de theologie, de droit, d’ethique et de litterature, elle contient, certes, une foule d’informations historiques. Mais, pour pouvoir apprecier ces informations, il nous faut considerer quand, comment et pourquoi la Bible a fait l’objet d’une compilation.
Jusqu’a une epoque relativement recente, la Bible etait consideree comme revelee par les juifs comme par les chretiens. En consequence, tous les travaux s’y referant, Talmud, litterature rabbinique ou ouvrages de theologiens chretiens, etaient limites a son exegese.
Au XIXe siecle, les chercheurs se mirent a soumettre les textes bibliques a la critique litteraire, linguistique et textuelle, a relever les inconsistances et les changements de rythme, a comparer les styles, a replacer les textes dans le contexte archeologique, historique et geographique ambiant.
Les opinions continuent de diverger quant a l’origine de la Bible, la date et les conditions de sa redaction. Mais on peut affirmer qu’a l’exception des cercles religieux orthodoxes, les savants modernes s’accordent a considerer que la compilation et la redaction des documents appeles a constituer la Bible debuterent au VIIe siecle av. J.-C., soit quelque trois siecles apres l’avenement du roi David. (Notons au passage que les documents les plus anciens que nous possedions a l’heure actuelle, les manuscrits de la mer Morte, datent, pour les plus recules, du IIe siecle av. J.-C.).
Vers le VIIe siecle, le royaume de David est divise. Celui du nord est envahi et detruit par les Assyriens en 722. Celui de Judee, au sud, est assiege a plusieurs reprises – surtout en 701 – mais parvient a repousser les Assyriens et a survivre. Puis ce fut le tour des Babyloniens de conquerir l’empire assyrien : en 586 ils s’emparerent de Jerusalem, detruisirent le Temple et exilerent la majeure partie de la population de Judee. A leur tour, les Babyloniens furent defaits par les Perses qui, entre 538 et 520 av. J.-C. autoriserent quelques juifs a retourner dans leur patrie, la Judee, sous la conduite d’Ezra et de Nehemie.
Les premiers documents furent compiles durant cette periode de vicissitudes, d’invasions, de destructions, d’exil et de retour en Judee par un auteur que la posterite a appele le „Deuteronomiste” qui fit, seul ou en equipe, usage de nombreux documents anterieurs, y compris du Deuteronome. La question de savoir si les documents dont disposaient les „Deuteronomistes” etaient ecrits ou transmis oralement reste tres contestee par les chercheurs. Mais une chose semble indubitable : en compilant leur documentation, les auteurs du VIIe siecle av. J.-C. furent considerablement influences par les circonstances prevalant de leur temps.
La saga des Israelites telle qu’elle est reproduite dans la Bible etait concue comme une „histoire de salut” a visee morale, confortant la foi en un Dieu un. Les gestes d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Joseph, de Moise et de Josue font la preuve que les Israelites avaient tout a gagner a obeir a Dieu et etaient systematiquement punis pour tout manquement aux preceptes religieux.
Le contexte historique des evenements relates dans la Bible est confus, souvent contradictoire. C’est notamment le cas de la conquete de Canaan par Josue, dementie par les decouvertes archeologiques puisque des villes pretendument conquises par lui au XIVe siecle avaient ete detruites longtemps avant son irruption sur la scene locale. C’est le cas de Ai et d’Arad qui croulaient sous les ruines un bon millenaire avant l’arrivee de Josue.
Le livre des Juges meme, qui contredit la relation de Josue et mentionne l’installation des Israelites sur les lieux pendant une longue periode avant son arrivee, s’il semble plus conforme aux realites historiques, reste toutefois contestable.
Les enquetes archeologiques menees au cours des deux decennies passees dans les collines de Menache, d’Ephraim, de Benjamin et de Judee, sur la rive occidentale du Jourdain, revelent une realite historique bien differente de celle des recits divergents de la Bible. Dirigees par une dizaine d’archeologues, pour la plupart membres de l’Institut d’archeologie de l’universite de Tel-Aviv, elles ont fait l’objet d’une publication en anglais intitulee „From Nomadism to Monarchy” (Du nomadisme a la monarchie) editee par les professeurs Israel Finkelstein et Nadav Na’aman.
Il ressort de ces travaux que vers l’an 1200 av. J.-C., des semi-nomades des marges desertiques de l’Orient, auxquels se joignirent des habitants d’Anatolie, des iles de la mer Egee et des regions meridionales, vraisemblablement aussi d’Egypte, commencerent a s’installer dans les collines de Canaan. Une bonne partie, la majorite peut-etre, de ces colons etait composee de refugies originaires des cites-Etats cananeennes detruites par les Egyptiens au cours d’une de leurs invasions periodiques.
La conclusion de ces travaux est quelque peu surprenante pour les lecteurs assidus de la Bible, qui decrit les Cananeens comme des idolatres et des impies : la plupart des Israelites etaient en realite d’anciens Cananeens. L’histoire du periple d’Abraham parti de sa ville d’Ur en Chaldee, celle des Patriarches, l’exode d’Egypte, la longue marche dans le desert du Sinai, la conquete de Canaan, tous ces recits reposent sur des legendes composites vehiculees par des Israelites de toute origine. Le fait que ces Israelites furent cimentes en une seule nation ne fut pas le resultat de longues errances dans le desert ni de la revelation divine ; leur unite nationale fut dictee par le besoin de se defendre contre les Philistins installes dans la plaine cotiere de Canaan tandis que les Israelites s’etaient fixes sur les collines.
Il s’ensuit que les fondateurs d’Israel ne furent pas Abraham et Moise, mais Saul et David. Ce fut vraisemblablement Saul qui rassembla les fermiers des collines sous son autorite et mit en place des unites de combattants capables de parer a la menace philistine. Ce fut David qui battit les Philistins et unifia les populations agricoles des collines aux habitants des plaines de Canaan, ce qui lui permit d’etablir le royaume d’Israel et sa capitale, Jerusalem.
Les chercheurs modernes considerent en general les informations de nature historique des livres de Samuel comme fideles a la realite, surtout pour ce qui est des regnes de Saul et David ; mais meme ces livres doivent etre passes au crible de l’analyse pour distinguer la legende de l’histoire. Certaines informations contenues dans Samuel I et Samuel II, notamment les listes d’officiers, de fonctionnaires royaux, voire certains toponymes sont consideres par les chercheurs comme tres posterieurs a l’epoque de leur redaction, remontant peut-etre meme a l’epoque de David et de Salomon. Les „Deuteronomistes” auraient eu en main des documents attestant de ces details avant de proceder a la compilation de leur materiel trois siecles plus tard.
Mis a part les listes de personnages ou de sites, les recits des deux livres de Samuel semblent avoir fait l’objet de deux entreprises separees d’interpretation. Les premiers auteurs temoignent d’un parti-pris marque contre Saul, privilegiant David et Salomon. De longues annees plus tard, les Deuteronomistes effectuerent une seconde compilation du materiel a leur disposition dans le dessein de transmettre leur message religieux, en y inserant des recits et des anecdotes confortant leur doctrine monotheiste. Pour ce qui est de Jerusalem, toutefois, la comparaison entre le texte biblique et les faits historiques et archeologiques est fascinante. Le recit biblique est precis :
Le roi, avec ses hommes, marcha sur Jerusalem contre les Jebuseens qui occupaient le pays ; mais ceux-ci dirent a David : „Tu n’entreras pas ici que tu n’aies deloge les aveugles et les boiteux”, voulant dire que David n’y entrerait point. Mais David s’empara de la forteresse de Sion, qui est la Cite de David. Ce meme jour, David avait dit : „Celui qui veut battre les Jebuseens doit penetrer jusqu’au faite, jusqu’aux boiteux et aux aveugles”, devenus odieux a David. C’est pourquoi on a dit : „Aveugle ni boiteux ne doivent entrer dans la maison”. David s’etablit dans la forteresse, qu’il nomma la cite de David… II Samuel, V, 6-9
Nous avons deja vu que les archeologues ont mis au jour une grande structure en gradins qui aurait pu servir de fondation a la ville jebuseenne. Deux questions surgissent des lors : comment David et ses hommes investirent la ville d’une part, et quelle est la signification reelle des qualificatifs „aveugle et boiteux” dans ce contexte ? En 1865, Charles Warren, ingenieur du genie militaire britannique, decouvrit sous le village de Siloe un puits relie au cours d’eau du Gihon.
Pendant quelques temps on considera comme acquis que le canal (tsinor en hebreu) du recit biblique etait celui de Warren. Par la suite, des systemes d’adduction d’eau semblables furent mis au jour dans d’autres sites, notamment a Hatsor (Haute-Galilee) et a Meggido (vallee de Jezreel), et dates a des periodes ulterieures. Il s’ensuivit toute une serie d’interpretations ingenieuses du mot tsinor : entre autres une rampe d’acces aux murs, ou des tranchees pour les defenseurs de la ville, ou une source d’eau, mais pas le puits mis au jour par Warren.
Les travaux les plus recents ont toutefois prouve que le systeme d’adduction d’eau de la Cite de David etait base sur la topographie naturelle des lieux amenagee par l’homme. Par consequent, le systeme d’adduction de la cite de David serait anterieur a ceux de Meggido ou de Hatsor. Et, de toute facon, peu d’archeologues acceptent de se lancer dans des conjectures quant a la date a laquelle ces systemes ont ete mis en place.
Il s’ensuit que rien n’empeche d’ecarter l’hypothese selon laquelle le bataillon de „heros” de David investit la ville par la source du Gihon, se faufila dans la conduite souterraine naturelle et franchit les lignes de defense des combattants ennemis.
La question de savoir comment interpreter „l’aveugle et le boiteux” est autrement plus complexe. Flavius Josephe, qui ecrit au Ier siecle apres J.-C., proclame, par derision apparente a l’egard de David, que la ville etait si invincible que meme l’aveugle et le boiteux auraient pu la defendre.
Le regrette Pr Yigael Yadin fut le premier archeologue a proposer une solution, en soumettant l’analyse de l’histoire de Jerusalem a celle des autres peuples de la region. Soulignant que les Jebuseens de Jerusalem etaient probablement d’origine anatolienne-hittite, Yadin fit le rapprochement avec Hattusha, l’ancienne capitale des Hittites, ou furent trouves des documents decrivant des soldats pretant serment de loyaute a leur souverain.
Le fait que David respecta les Jebuseens – qu’il ne delesta meme pas de leurs proprietes quand il s’empara de Jerusalem – apparait clairement dans la description de la maniere dont le roi israelite fit l’acquisition d’une aire de battage pour elever un autel a Dieu. Bien qu’Arevna le Jebuseen le lui offrit gracieusement, „Non, lui repondit le roi, je pretends te l’acheter et le payer, je ne veux pas, sans bourse delier, offrir des holocaustes a l’Eternel, mon Dieu.” David acquit donc l’aire et le betail au prix de cinquante sicles d’argent. II Samuel, XXIV, 24
D’autres versets des deux livres de Samuel indiquent que David employa des Jebuseens dans son armee et dans son administration. Urie le Hittite en est un exemple. Certains chercheurs pensent que Tsadok, le deuxieme grand pretre du regne de David etait a l’origine un pretre jebuseen de Jerusalem. La Bible le decrit comme un descendant d’Aaron, le frere de Moise, mais, nous l’avons deja vu, les chercheurs sont divises quant a l’authenticite historique du personnage de Moise lui-meme et de son frere Aaron. Certains considerent la nomination de deux grands pretres comme revelatrice d’une volonte d’equilibre entre les territoires du nord et ceux du sud. Les deux entites, unifiees sous les regnes de Saul et de David, montrerent deja des signes de dissensions sous leurs regnes et se separerent irrevocablement apres celui de Salomon. Abiathar, seul survivant des pretres de Nob, etait du nord. Tsadok, lui, venait soit de Jerusalem soit des regions plus meridionales.
Nous avons deja dit que la liste de territoires, d’officiers et de fonctionnaires royaux constitue certainement la partie la plus ancienne et la plus historique des livres de Samuel, c’est le cas d’Adoram, charge de lever les impots, de Seraya le scribe et de Jehoshafat, le heraut royal. Le Pr Benjamin Mazar, soulignant que ces noms etait cananeens, conclut que David employait d’anciens fonctionnaires des cites-Etats cananeennes dans son administration.
Le 3 000e anniversaire de la fondation de Jerusalem est percu par certains, en Israel comme a l’etranger, comme un signe manifeste de la pretention juive exclusive sur la ville. Certes, il est vraisemblable que David se soit reellement empare de la ville il y a trois millenaires et qu’il en fit la capitale royale, nationale et religieuse de son royaume, mais la Bible indique aussi sans equivoque que le grand monarque israelite trouva le moyen de partager cette capitale avec ses anciens ennemis. Les Jebuseens continuerent d’y vivre, leurs droits y furent respectes et ils devinrent de loyaux fonctionnaires du souverain juif.
Traduit par A.M.S.
http://juifs.over-blog.com/article-les-colonies-arabes-de-judee-et-de-samarie-45245875.html

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Le roi David et Jerusalem

Durant pres de 3300 ans, Jerusalem a ete la capitale du peuple juif et n’a jamais ete la capitale d’aucune entite Arabe ou Musulmane. Meme pendant l’occupation Jordanienne, les Arabes n’ont jamais cherche a en faire leur capitale et aucun de leurs leaders n’est venu la visiter.
Jerusalem est mentionnee plus de 700 fois dans la bible , mais n’est pas mentionnee une seule fois dans le coran.
Depuis que le roi David a fait de Jerusalem la capitale d’Israel il y a 3000 ans, la ville a joue un role central dans l’existence du peuple juif. Le mur occidental dans la vieille ville – le dernier mur de l’ancien Temple juif et lieu le plus saint du Judaisme – est l’objet de veneration des juifs et au centre de la priere juive. Trois fois par jour, pendant des milliers d’annees, les juifs ont prie „A Jerusalem, ta ville, nous y retourneront dans la joie”, et ont repete le serment du Psalmiste :
Si je t’oublie, o Jerusalem, que ma main droite se desseche! Que ma langue s’attache a mon palais si je perds ton souvenir, si je ne mets Jerusalem au plus haut de ma joie!
En revanche, Jerusalem n’a jamais ete la capitale d’aucune entite arabe. En fait, ce n’etait qu’un marecage pour la plupart des pays arabes.
Jerusalem n’a jamais servi de capitale provinciale sous le regne des musulmans et n’a jamais ete un centre culturel musulman d’aucune sorte. Pour les juifs, la ville entiere est sacree, les musulmans venerent le Dome du Rocher et non pas toute la ville de Jerusalem comme le font les juifs. « Pour un musulman », observait l’ecrivain britannique Christopher Sykes, « il y a une profonde difference entre Jerusalem et La Mecque. Ceux-ci sont des lieux saints contenant des lieux saints. » Outre le Dome du Rocher, a-t-il note, Jerusalem n’a pas de signification majeure islamique.
Les croises, comme les musulmans, n’ont jamais sacralise cette cite et n’ont jamais organise de pelerinages en ce lieu. Quant a la Jordanie, un temps detentrice des lieux saints, elle n’a eu comme occupation premiere que la destruction des synagogues et la mise en place d’une interdiction de toute venue de Juifs pour y prier.
Pendant ce temps, les juifs ont vecu dans Jerusalem en continu pendant pres de 2000 ans. Ils ont constitue le groupe le plus important d’habitants depuis des annees 1840 (carte de Jerusalem en 1912). Aujourd’hui, la population totale de Jerusalem est d’environ 662.000. La population juive dans des zones auparavant controlees par la Jordanie est superieure a 160.000, depassant le nombre de palestiniens dans le cartier arabe de Jerusalem.
PROTECTION ET DROITS RELIGIEUX :
Lors de la domination Jordanienne sur JERUSALEM, l’integralite des lieux saints juifs ont ete profanes et detruits. 58 synagogues, pour certaines d’une valeur architecturale et sacree inestimables ont ainsi ete aneanties.
Les tombes juives arrachees des cimetieres ont ete utilisees pour paver les routes et construire les urinoirs publics. (cimetiere du mont des oliviers entre autres)
Temoin de cette ignominie, l’ONU est curieusement restee silencieuse, elle si prompte a condamner ISRAEL en toute occasion. La verite ne fut connue qu’en 1967 apres la guerre des 6 jours.
Les juifs ont ete interdits d’acces a leurs lieux de culte les plus sacres en territoire arabe et en particulier a JERUSALEM. Politique d’apartheid largement enterinee par l’ONU presente dans la ville.
Sous la juridiction ISRAELIENNE, tous les lieux de cultes, musulmans ou chretiens ont ete preserves, proteges et sont totalement libres d’acces pour toutes les religions.
Les Israeliens sont convaincus, dans leur grande majorite, que les ceremonies du 3 000e anniversaire de la conquete de Jerusalem par David commemorent un evenement historique indubitable.
Ce qui est loin d’etre le cas. Le seul recit de la conquete de la ville qui nous soit parvenu est celui de la Bible. Or, de l’avis de nombreux chercheurs modernes, la Bible n’est pas un document historique. Certains faits qui y sont relates coincident indeniablement avec des realites historiques, mais ils ne peuvent etre consideres comme concluants. On peut seulement se risquer a affirmer qu’un chef israelite nomme David fit de Jerusalem sa capitale aux environs du Xe siecle avant J.-C. Mais la date precise est impossible a determiner, et par consequent nous n’avons pas les moyens de savoir quand il convient de celebrer reellement l’anniversaire de la creation de Jerusalem.
L’existence de Jerusalem dans l’Antiquite est incontestable. Les fouilles menees dans la cite de David – l’eperon rocheux qui, de nos jours domine le village arabe de Siloe au sud des murailles de la Vieille Ville – indiquent l’occupation constante du site pendant cinq millenaires. Les travaux entrepris sur les lieux par le regrette Pr Yigal Shiloh ont mis au jour une monumentale structure a degres, echelonnee sur une vingtaine de metres de hauteur, dont la construction aurait ete entreprise entre le XIIe et le Xe siecle avant J.-C. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse des fondations d’une forteresse jebuseenne conquise et agrandie par la suite par David.
Independamment des decouvertes archeologiques et du recit biblique, Jerusalem est evoquee dans divers documents anciens. La reference la plus reculee qui nous soit parvenue remonte aux abords de l’an 1900 av. J.-C. et figure dans les „Textes d’execration”, maledictions a l’endroit d’adversaires du pharaon d’Egypte inscrites sur des poteries destinees a etre brisees et enterrees selon des rites particuliers, dans l’espoir de se debarrasser de ces ennemis. Jerusalem vivait apparemment une epoque d’hostilites avec l’Egypte, comme en temoignent les tablettes d’argile decouvertes a Tell el-Amarna, site du palais du pharaon reformateur Akhenaton. Sur l’une d’elles, qui date du XIVe siecle av. J.-C., Abdu-Heba, roi de Jerusalem, prete serment de loyaute au monarque egyptien.
Recemment encore, l’existence du roi David n’etait confirmee que par la Bible. On ne trouve aucune reference le concernant dans les documents egyptiens, syriens ou assyriens de l’epoque et les nombreuses fouilles menees dans la Cite de David meme n’ont pas apporte de preuves dans ce sens.
Il fallut attendre le 21 juillet 1993 pour qu’une equipe d’archeologues diriges par le Pr Avraham Biran trouve a Tel Dan, en Galilee septentrionale, un morceau de basalte de 23 x 36 cm portant une inscription en arameen. Identifie par la suite comme vestige d’une colonne de victoire erigee par le roi de Syrie et plus tard detruite par un souverain israelite, l’inscription (IXe siecle av. J.-C.) date d’un siecle apres la conquete supposee d’Israel par David et porte la mention Beit David („Maison” ou „Dynastie” de David). C’est la premiere evocation relativement „contemporaine” jamais trouvee sur David. On ne peut la considerer comme totalement probante, mais elle n’indique pas moins qu’un roi du nom de David avait fonde une dynastie en Israel a cette epoque.
Autre preuve importante : l’enquete archeologique menee les dix dernieres annees par le Dr Avi Ofer dans les collines de Judee, au terme de laquelle il s’avere qu’aux XIe et Xe siecles av. J.-C., les chiffres de la population de Judee avaient quasiment double par rapport a la periode precedente. Le Rank Size Index (RSI), methode d’analyse de la taille et de l’emplacement des sites d’habitation, dont le but est d’evaluer dans quelle mesure ils etaient constitues de groupements autonomes, indique qu’au cours de cette periode – celle que l’on attribue a David – un centre de population considerable existait dans la region. Tres vraisemblablement a Jerusalem.
Nous possedons donc quelques preuves irrefutables : au Xe siecle av. J.-C., une dynastie fut etablie par David ; la population des collines de Judee, qui avait double a cette epoque, etait manifestement concentree dans un site occupe depuis plusieurs generations – probablement Jerusalem -, site suffisamment important pour etre mentionne dans des documents egyptiens de la periode. Autant de faits qui coincident avec le recit biblique ; mais, avant de nous livrer a un examen de la version biblique, il importe d’examiner la nature du texte biblique et du materiel a proprement parler historique qu’elle contient.
La Bible n’est pas et n’a jamais eu la pretention d’etre un document historique. Ouvrage de theologie, de droit, d’ethique et de litterature, elle contient, certes, une foule d’informations historiques. Mais, pour pouvoir apprecier ces informations, il nous faut considerer quand, comment et pourquoi la Bible a fait l’objet d’une compilation.
Jusqu’a une epoque relativement recente, la Bible etait consideree comme revelee par les juifs comme par les chretiens. En consequence, tous les travaux s’y referant, Talmud, litterature rabbinique ou ouvrages de theologiens chretiens, etaient limites a son exegese.
Au XIXe siecle, les chercheurs se mirent a soumettre les textes bibliques a la critique litteraire, linguistique et textuelle, a relever les inconsistances et les changements de rythme, a comparer les styles, a replacer les textes dans le contexte archeologique, historique et geographique ambiant.
Les opinions continuent de diverger quant a l’origine de la Bible, la date et les conditions de sa redaction. Mais on peut affirmer qu’a l’exception des cercles religieux orthodoxes, les savants modernes s’accordent a considerer que la compilation et la redaction des documents appeles a constituer la Bible debuterent au VIIe siecle av. J.-C., soit quelque trois siecles apres l’avenement du roi David. (Notons au passage que les documents les plus anciens que nous possedions a l’heure actuelle, les manuscrits de la mer Morte, datent, pour les plus recules, du IIe siecle av. J.-C.).
Vers le VIIe siecle, le royaume de David est divise. Celui du nord est envahi et detruit par les Assyriens en 722. Celui de Judee, au sud, est assiege a plusieurs reprises – surtout en 701 – mais parvient a repousser les Assyriens et a survivre. Puis ce fut le tour des Babyloniens de conquerir l’empire assyrien : en 586 ils s’emparerent de Jerusalem, detruisirent le Temple et exilerent la majeure partie de la population de Judee. A leur tour, les Babyloniens furent defaits par les Perses qui, entre 538 et 520 av. J.-C. autoriserent quelques juifs a retourner dans leur patrie, la Judee, sous la conduite d’Ezra et de Nehemie.
Les premiers documents furent compiles durant cette periode de vicissitudes, d’invasions, de destructions, d’exil et de retour en Judee par un auteur que la posterite a appele le „Deuteronomiste” qui fit, seul ou en equipe, usage de nombreux documents anterieurs, y compris du Deuteronome. La question de savoir si les documents dont disposaient les „Deuteronomistes” etaient ecrits ou transmis oralement reste tres contestee par les chercheurs. Mais une chose semble indubitable : en compilant leur documentation, les auteurs du VIIe siecle av. J.-C. furent considerablement influences par les circonstances prevalant de leur temps.
La saga des Israelites telle qu’elle est reproduite dans la Bible etait concue comme une „histoire de salut” a visee morale, confortant la foi en un Dieu un. Les gestes d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Joseph, de Moise et de Josue font la preuve que les Israelites avaient tout a gagner a obeir a Dieu et etaient systematiquement punis pour tout manquement aux preceptes religieux.
Le contexte historique des evenements relates dans la Bible est confus, souvent contradictoire. C’est notamment le cas de la conquete de Canaan par Josue, dementie par les decouvertes archeologiques puisque des villes pretendument conquises par lui au XIVe siecle avaient ete detruites longtemps avant son irruption sur la scene locale. C’est le cas de Ai et d’Arad qui croulaient sous les ruines un bon millenaire avant l’arrivee de Josue.
Le livre des Juges meme, qui contredit la relation de Josue et mentionne l’installation des Israelites sur les lieux pendant une longue periode avant son arrivee, s’il semble plus conforme aux realites historiques, reste toutefois contestable.
Les enquetes archeologiques menees au cours des deux decennies passees dans les collines de Menache, d’Ephraim, de Benjamin et de Judee, sur la rive occidentale du Jourdain, revelent une realite historique bien differente de celle des recits divergents de la Bible. Dirigees par une dizaine d’archeologues, pour la plupart membres de l’Institut d’archeologie de l’universite de Tel-Aviv, elles ont fait l’objet d’une publication en anglais intitulee „From Nomadism to Monarchy” (Du nomadisme a la monarchie) editee par les professeurs Israel Finkelstein et Nadav Na’aman.
Il ressort de ces travaux que vers l’an 1200 av. J.-C., des semi-nomades des marges desertiques de l’Orient, auxquels se joignirent des habitants d’Anatolie, des iles de la mer Egee et des regions meridionales, vraisemblablement aussi d’Egypte, commencerent a s’installer dans les collines de Canaan. Une bonne partie, la majorite peut-etre, de ces colons etait composee de refugies originaires des cites-Etats cananeennes detruites par les Egyptiens au cours d’une de leurs invasions periodiques.
La conclusion de ces travaux est quelque peu surprenante pour les lecteurs assidus de la Bible, qui decrit les Cananeens comme des idolatres et des impies : la plupart des Israelites etaient en realite d’anciens Cananeens. L’histoire du periple d’Abraham parti de sa ville d’Ur en Chaldee, celle des Patriarches, l’exode d’Egypte, la longue marche dans le desert du Sinai, la conquete de Canaan, tous ces recits reposent sur des legendes composites vehiculees par des Israelites de toute origine. Le fait que ces Israelites furent cimentes en une seule nation ne fut pas le resultat de longues errances dans le desert ni de la revelation divine ; leur unite nationale fut dictee par le besoin de se defendre contre les Philistins installes dans la plaine cotiere de Canaan tandis que les Israelites s’etaient fixes sur les collines.
Il s’ensuit que les fondateurs d’Israel ne furent pas Abraham et Moise, mais Saul et David. Ce fut vraisemblablement Saul qui rassembla les fermiers des collines sous son autorite et mit en place des unites de combattants capables de parer a la menace philistine. Ce fut David qui battit les Philistins et unifia les populations agricoles des collines aux habitants des plaines de Canaan, ce qui lui permit d’etablir le royaume d’Israel et sa capitale, Jerusalem.
Les chercheurs modernes considerent en general les informations de nature historique des livres de Samuel comme fideles a la realite, surtout pour ce qui est des regnes de Saul et David ; mais meme ces livres doivent etre passes au crible de l’analyse pour distinguer la legende de l’histoire. Certaines informations contenues dans Samuel I et Samuel II, notamment les listes d’officiers, de fonctionnaires royaux, voire certains toponymes sont consideres par les chercheurs comme tres posterieurs a l’epoque de leur redaction, remontant peut-etre meme a l’epoque de David et de Salomon. Les „Deuteronomistes” auraient eu en main des documents attestant de ces details avant de proceder a la compilation de leur materiel trois siecles plus tard.
Mis a part les listes de personnages ou de sites, les recits des deux livres de Samuel semblent avoir fait l’objet de deux entreprises separees d’interpretation. Les premiers auteurs temoignent d’un parti-pris marque contre Saul, privilegiant David et Salomon. De longues annees plus tard, les Deuteronomistes effectuerent une seconde compilation du materiel a leur disposition dans le dessein de transmettre leur message religieux, en y inserant des recits et des anecdotes confortant leur doctrine monotheiste. Pour ce qui est de Jerusalem, toutefois, la comparaison entre le texte biblique et les faits historiques et archeologiques est fascinante. Le recit biblique est precis :
Le roi, avec ses hommes, marcha sur Jerusalem contre les Jebuseens qui occupaient le pays ; mais ceux-ci dirent a David : „Tu n’entreras pas ici que tu n’aies deloge les aveugles et les boiteux”, voulant dire que David n’y entrerait point. Mais David s’empara de la forteresse de Sion, qui est la Cite de David. Ce meme jour, David avait dit : „Celui qui veut battre les Jebuseens doit penetrer jusqu’au faite, jusqu’aux boiteux et aux aveugles”, devenus odieux a David. C’est pourquoi on a dit : „Aveugle ni boiteux ne doivent entrer dans la maison”. David s’etablit dans la forteresse, qu’il nomma la cite de David… II Samuel, V, 6-9
Nous avons deja vu que les archeologues ont mis au jour une grande structure en gradins qui aurait pu servir de fondation a la ville jebuseenne. Deux questions surgissent des lors : comment David et ses hommes investirent la ville d’une part, et quelle est la signification reelle des qualificatifs „aveugle et boiteux” dans ce contexte ? En 1865, Charles Warren, ingenieur du genie militaire britannique, decouvrit sous le village de Siloe un puits relie au cours d’eau du Gihon.
Pendant quelques temps on considera comme acquis que le canal (tsinor en hebreu) du recit biblique etait celui de Warren. Par la suite, des systemes d’adduction d’eau semblables furent mis au jour dans d’autres sites, notamment a Hatsor (Haute-Galilee) et a Meggido (vallee de Jezreel), et dates a des periodes ulterieures. Il s’ensuivit toute une serie d’interpretations ingenieuses du mot tsinor : entre autres une rampe d’acces aux murs, ou des tranchees pour les defenseurs de la ville, ou une source d’eau, mais pas le puits mis au jour par Warren.
Les travaux les plus recents ont toutefois prouve que le systeme d’adduction d’eau de la Cite de David etait base sur la topographie naturelle des lieux amenagee par l’homme. Par consequent, le systeme d’adduction de la cite de David serait anterieur a ceux de Meggido ou de Hatsor. Et, de toute facon, peu d’archeologues acceptent de se lancer dans des conjectures quant a la date a laquelle ces systemes ont ete mis en place.
Il s’ensuit que rien n’empeche d’ecarter l’hypothese selon laquelle le bataillon de „heros” de David investit la ville par la source du Gihon, se faufila dans la conduite souterraine naturelle et franchit les lignes de defense des combattants ennemis.
La question de savoir comment interpreter „l’aveugle et le boiteux” est autrement plus complexe. Flavius Josephe, qui ecrit au Ier siecle apres J.-C., proclame, par derision apparente a l’egard de David, que la ville etait si invincible que meme l’aveugle et le boiteux auraient pu la defendre.
Le regrette Pr Yigael Yadin fut le premier archeologue a proposer une solution, en soumettant l’analyse de l’histoire de Jerusalem a celle des autres peuples de la region. Soulignant que les Jebuseens de Jerusalem etaient probablement d’origine anatolienne-hittite, Yadin fit le rapprochement avec Hattusha, l’ancienne capitale des Hittites, ou furent trouves des documents decrivant des soldats pretant serment de loyaute a leur souverain.
Le fait que David respecta les Jebuseens – qu’il ne delesta meme pas de leurs proprietes quand il s’empara de Jerusalem – apparait clairement dans la description de la maniere dont le roi israelite fit l’acquisition d’une aire de battage pour elever un autel a Dieu. Bien qu’Arevna le Jebuseen le lui offrit gracieusement, „Non, lui repondit le roi, je pretends te l’acheter et le payer, je ne veux pas, sans bourse delier, offrir des holocaustes a l’Eternel, mon Dieu.” David acquit donc l’aire et le betail au prix de cinquante sicles d’argent. II Samuel, XXIV, 24
D’autres versets des deux livres de Samuel indiquent que David employa des Jebuseens dans son armee et dans son administration. Urie le Hittite en est un exemple. Certains chercheurs pensent que Tsadok, le deuxieme grand pretre du regne de David etait a l’origine un pretre jebuseen de Jerusalem. La Bible le decrit comme un descendant d’Aaron, le frere de Moise, mais, nous l’avons deja vu, les chercheurs sont divises quant a l’authenticite historique du personnage de Moise lui-meme et de son frere Aaron. Certains considerent la nomination de deux grands pretres comme revelatrice d’une volonte d’equilibre entre les territoires du nord et ceux du sud. Les deux entites, unifiees sous les regnes de Saul et de David, montrerent deja des signes de dissensions sous leurs regnes et se separerent irrevocablement apres celui de Salomon. Abiathar, seul survivant des pretres de Nob, etait du nord. Tsadok, lui, venait soit de Jerusalem soit des regions plus meridionales.
Nous avons deja dit que la liste de territoires, d’officiers et de fonctionnaires royaux constitue certainement la partie la plus ancienne et la plus historique des livres de Samuel, c’est le cas d’Adoram, charge de lever les impots, de Seraya le scribe et de Jehoshafat, le heraut royal. Le Pr Benjamin Mazar, soulignant que ces noms etait cananeens, conclut que David employait d’anciens fonctionnaires des cites-Etats cananeennes dans son administration.
Le 3 000e anniversaire de la fondation de Jerusalem est percu par certains, en Israel comme a l’etranger, comme un signe manifeste de la pretention juive exclusive sur la ville. Certes, il est vraisemblable que David se soit reellement empare de la ville il y a trois millenaires et qu’il en fit la capitale royale, nationale et religieuse de son royaume, mais la Bible indique aussi sans equivoque que le grand monarque israelite trouva le moyen de partager cette capitale avec ses anciens ennemis. Les Jebuseens continuerent d’y vivre, leurs droits y furent respectes et ils devinrent de loyaux fonctionnaires du souverain juif.
Traduit par A.M.S.
http://juifs.over-blog.com/article-les-colonies-arabes-de-judee-et-de-samarie-45245875.html

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Postat de pe data de 28 feb., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 565 ori.

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