Le fabricant de pneumatiques Continental a propose a ses salaries de l’usine de Clairoix, licencies dans le cadre d’un PSE, des postes au sein du groupe en Tunisie a 137 euros par mois.

„Une provocation de la direction”. C’est en ces termes que le delegue syndical CGT de l’usine de Clairoix dans l’Oise, Xavier Mathieu, evoque la proposition du fabricant de pneumatiques a ses salaries licencies dans le cadre d’un PSE (plan social economique). Continental leur propose en effet des postes au sein du groupe en Tunisie a 137 euros par mois. „Quel cynisme. Meme les Tunisiens ne veulent pas de ces postes”, a lance Xavier Mathieu.

Il denonce par ailleurs la validation des motifs economiques des licenciements par l’inspection du travail, apres avoir recu un courrier en ce sens. Selon lui, le CE de l’entreprise „a refuse de donner un accord sur la validite du motif economique des licenciements”. Cette reconnaissance empeche les salaries licencies d’attaquer l’entreprise devant les Prud’hommes a titre individuel pour contester leur licenciement et obtenir des indemnites supplementaires.

„C’est un scandale pur et simple. Pendant des mois les ministres ont dit ‘c’est scandaleux de fermer

„, a-t-il proteste. Il a annonce qu’il allait ecrire a la ministre de l’Economie Christine Lagarde „pour lui demander de foutre

au tribunal”. „Les motifs economiques des licenciements avaient ete reconnus par les representants syndicaux eux-memes”, a replique la direction de Continental, evoquant l’accord de juillet dernier, apres plusieurs mois de conflits, sur un plan de sauvegarde de l’emploi accordant notamment 50.000 euros de prime extra-legale a chaque salarie.

Du cote de l’entreprise, on se defend en parlant d’ „obligation legale”. „Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux competences des salaries et pour lesquels la langue n’est pas une barriere”, a explique un responsable de la communication du groupe. Il faisait reference a la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamne en mai dernier a verser 2,5 millions d’euros d’indemnites a d’anciens salaries pour ne pas leur avoir propose un reclassement en Roumanie. „Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume”, a-t-il denonce. Le legislateur reflechit a une evolution du code du travail, a-t-il souligne. Selon lui, l’entreprise s’expose soit a des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit a l’indignation du grand public si elle fait ces propositions jugees indecentes

„Ce n’est en rien revelateur de l’ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salaries”, a-t-il aussi explique, soulignant notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient ete mis en place pour une partie des 1.120 salaries de l’usine fermee debut 2010.

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Des postes a 137 euros par mois pour les Conti

Le fabricant de pneumatiques Continental a propose a ses salaries de l’usine de Clairoix, licencies dans le cadre d’un PSE, des postes au sein du groupe en Tunisie a 137 euros par mois.

„Une provocation de la direction”. C’est en ces termes que le delegue syndical CGT de l’usine de Clairoix dans l’Oise, Xavier Mathieu, evoque la proposition du fabricant de pneumatiques a ses salaries licencies dans le cadre d’un PSE (plan social economique). Continental leur propose en effet des postes au sein du groupe en Tunisie a 137 euros par mois. „Quel cynisme. Meme les Tunisiens ne veulent pas de ces postes”, a lance Xavier Mathieu.

Il denonce par ailleurs la validation des motifs economiques des licenciements par l’inspection du travail, apres avoir recu un courrier en ce sens. Selon lui, le CE de l’entreprise „a refuse de donner un accord sur la validite du motif economique des licenciements”. Cette reconnaissance empeche les salaries licencies d’attaquer l’entreprise devant les Prud’hommes a titre individuel pour contester leur licenciement et obtenir des indemnites supplementaires.

„C’est un scandale pur et simple. Pendant des mois les ministres ont dit ‘c’est scandaleux de fermer

„, a-t-il proteste. Il a annonce qu’il allait ecrire a la ministre de l’Economie Christine Lagarde „pour lui demander de foutre

au tribunal”. „Les motifs economiques des licenciements avaient ete reconnus par les representants syndicaux eux-memes”, a replique la direction de Continental, evoquant l’accord de juillet dernier, apres plusieurs mois de conflits, sur un plan de sauvegarde de l’emploi accordant notamment 50.000 euros de prime extra-legale a chaque salarie.

Du cote de l’entreprise, on se defend en parlant d’ „obligation legale”. „Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux competences des salaries et pour lesquels la langue n’est pas une barriere”, a explique un responsable de la communication du groupe. Il faisait reference a la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamne en mai dernier a verser 2,5 millions d’euros d’indemnites a d’anciens salaries pour ne pas leur avoir propose un reclassement en Roumanie. „Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume”, a-t-il denonce. Le legislateur reflechit a une evolution du code du travail, a-t-il souligne. Selon lui, l’entreprise s’expose soit a des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit a l’indignation du grand public si elle fait ces propositions jugees indecentes

„Ce n’est en rien revelateur de l’ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salaries”, a-t-il aussi explique, soulignant notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient ete mis en place pour une partie des 1.120 salaries de l’usine fermee debut 2010.

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Postat de pe data de 29 apr., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 721 ori.

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