L’extreme droite francaise a perdu son role federateur au Parlement europeen
Les elections europeennes de 2009 ont confirme les nouveaux rapports de force au sein du Parlement
La France a joue jusqu’au milieu des annees 1990 un role federateur de l’extreme droite europeenne. Apres les elections de 1984, c’est en effet l’arrivee de deputes europeens du FN qui permet de former un groupe d’extreme droite au Parlement europeen. Compose de dix Francais, cinq Italiens du MSI et un Grec de l’Epen, il est preside par Jean-Marie Le Pen.
Mais des le scrutin suivant, en 1989, l’extreme droite se divise. D’un cote, le FN refonde un groupe avec les six Republikaner allemands et l’elu du Vlaams Blok belge. De l’autre, les Italiens du MSI rejoignent les non-inscrits, les mouvements d’extreme droite italienne et allemande ne pouvant cohabiter en raison de leur opposition sur la question du Tyrol du Sud-Haut-Adige.
A l’issue des elections europeennes de 1994, les onze parlementaires europeens du FN ne sont en revanche plus en mesure de federer autour d’eux suffisamment d’elus pour former un groupe. Alliee potentielle apres l’echec de l’extreme droite allemande, l’extreme droite italienne est en effet en pleine mutation : le MSI « neofasciste » se transforme en Alliance nationale « postfasciste » et, en quete de respectabilite, s’eloigne du FN pour se rapprocher des droites europeennes. Puis, en 1999, concurrence par la dissidence de Bruno Megret, le FN n’obtient plus que cinq elus, soit autant que les Autrichiens du FPO.Le scrutin de 2009 ne laisse au FN que trois parlementaires L’elargissement de l’Union europeenne aux Etats de l’Est, depuis 2004, confirmera cette tendance. Cette annee-la, les sept parlementaires europeens « lepenistes » sont bien moins nombreux que les dix elus de la Ligue des familles polonaises, qui preferent d’ailleurs s’allier avec la droite souverainiste. Lorsqu’une partie de l’extreme droite reforme un ephemere groupe Identite, tradition, souverainete, entre janvier et novembre 2007, apres l’entree de la Roumanie et de la Bulgarie, le FN y detient cependant encore la premiere delegation nationale et, donc, la presidence (confiee a Bruno Gollnisch).
Le declin du FN au scrutin europeen de 2009 ne lui a, depuis, laisse que trois parlementaires, soit autant que le Parti de la grande Roumanie (PRM) et les Hongrois de Jobbik. Le FN semble parallelement avoir perdu la main en Europe. En octobre 2005, c’est encore lui qui etait a l’origine de la creation de la structure europeenne Euronat. En octobre 2009, c’est cette fois sans Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch representant le FN, qu’est lancee une nouvelle structure europeenne, l’Alliance des mouvements nationaux europeens, a Budapest, en Hongrie.

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L’extreme droite francaise a perdu son role federateur au Parlement europeen

L’extreme droite francaise a perdu son role federateur au Parlement europeen
Les elections europeennes de 2009 ont confirme les nouveaux rapports de force au sein du Parlement
La France a joue jusqu’au milieu des annees 1990 un role federateur de l’extreme droite europeenne. Apres les elections de 1984, c’est en effet l’arrivee de deputes europeens du FN qui permet de former un groupe d’extreme droite au Parlement europeen. Compose de dix Francais, cinq Italiens du MSI et un Grec de l’Epen, il est preside par Jean-Marie Le Pen.
Mais des le scrutin suivant, en 1989, l’extreme droite se divise. D’un cote, le FN refonde un groupe avec les six Republikaner allemands et l’elu du Vlaams Blok belge. De l’autre, les Italiens du MSI rejoignent les non-inscrits, les mouvements d’extreme droite italienne et allemande ne pouvant cohabiter en raison de leur opposition sur la question du Tyrol du Sud-Haut-Adige.
A l’issue des elections europeennes de 1994, les onze parlementaires europeens du FN ne sont en revanche plus en mesure de federer autour d’eux suffisamment d’elus pour former un groupe. Alliee potentielle apres l’echec de l’extreme droite allemande, l’extreme droite italienne est en effet en pleine mutation : le MSI « neofasciste » se transforme en Alliance nationale « postfasciste » et, en quete de respectabilite, s’eloigne du FN pour se rapprocher des droites europeennes. Puis, en 1999, concurrence par la dissidence de Bruno Megret, le FN n’obtient plus que cinq elus, soit autant que les Autrichiens du FPO.Le scrutin de 2009 ne laisse au FN que trois parlementaires L’elargissement de l’Union europeenne aux Etats de l’Est, depuis 2004, confirmera cette tendance. Cette annee-la, les sept parlementaires europeens « lepenistes » sont bien moins nombreux que les dix elus de la Ligue des familles polonaises, qui preferent d’ailleurs s’allier avec la droite souverainiste. Lorsqu’une partie de l’extreme droite reforme un ephemere groupe Identite, tradition, souverainete, entre janvier et novembre 2007, apres l’entree de la Roumanie et de la Bulgarie, le FN y detient cependant encore la premiere delegation nationale et, donc, la presidence (confiee a Bruno Gollnisch).
Le declin du FN au scrutin europeen de 2009 ne lui a, depuis, laisse que trois parlementaires, soit autant que le Parti de la grande Roumanie (PRM) et les Hongrois de Jobbik. Le FN semble parallelement avoir perdu la main en Europe. En octobre 2005, c’est encore lui qui etait a l’origine de la creation de la structure europeenne Euronat. En octobre 2009, c’est cette fois sans Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch representant le FN, qu’est lancee une nouvelle structure europeenne, l’Alliance des mouvements nationaux europeens, a Budapest, en Hongrie.

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Postat de pe data de 29 apr., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 672 ori.

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