En Roumanie, les autorites ont decide de reduire les salaires de 25 % dans la fonction publique et les retraites de 15 % pour satisfaire les exigences du Fonds monetaire international (FMI), qui a accorde un pret de 13 milliards d’euros a Bucarest en mars 2009
L’annonce du president roumain est tombee comme un couperet pour le million et demi de fonctionnaires que compte le pays. Au debut du mois de mai, apres s’etre entretenu avec une delegation du FMI, Traian Basescu a detaille les mesures que le gouvernement a choisi de prendre pour diminuer le deficit budgetaire.
Une reduction salariale de 25 % va etre appliquee a l’ensemble du personnel de l’Etat a partir du 1er juin et jusqu’a la fin de l’annee. Les retraites et les indemnites chomage seront, elles aussi, reduites de 15 %.
« Ce n’est pas une recette facile, mais elle est necessaire », a indique le chef de l’Etat, expliquant aux Roumains qu’il avait prefere cette variante a celle de l’augmentation de la TVA et de l’impot sur les benefices, qui est l’un des plus bas d’Europe. Et d’ajouter : « Continuer a ce rythme-la nous aurait conduits a contracter un nouvel emprunt. »«On espere que la mesure ne va pas etre appliquee telle quelle» Cette annonce a eu l’effet d’un choc pour Oana. Cette jeune professeur d’anglais ne veut d’ailleurs pas encore y croire. Elle enseigne depuis cinq ans dans un lycee de Bucarest, la capitale roumaine, et a 27 ans, son salaire atteint tout juste les 250 €. « Nous avons ete deboussoles par cette annonce. On comprend qu’il faille prendre des mesures, mais la, c’est trop brusque », temoigne-t-elle.
Si certains fonctionnaires, notamment dans l’administration, ont profite jusqu’a maintenant du systeme, cumulant primes et avantages de facon injustifiee, les professeurs, eux, ont ete oublies par le gouvernement. Pendant que le salaire moyen net atteint aujourd’hui les 375 €, un enseignant gagne moins de 180 € a ses debuts. Il y a un an et demi, alors que le pays etait encore etourdi par des taux de croissance impressionnants, on leur avait promis une augmentation salariale de 50 %. La loi, approuvee par le Parlement et promulguee par le president, est pourtant restee lettre morte.
Aujourd’hui, une reduction d’un quart de leur revenu serait de trop. « Je crois qu’on ne realise pas encore l’ampleur de cette mesure et tous, on espere qu’elle ne va pas etre appliquee telle quelle», ajoute Oana.Le gouvernement a meme ete desavoue par les liberaux Mercredi 19 mai, plus de 30 000 fonctionnaires ont manifeste a Bucarest, pour ce qui fut l’un des plus gros rassemblements depuis la revolution qui avait conduit a la chute de Ceausescu en 1989. Les principaux syndicats du pays menacent d’entamer une greve generale illimitee a partir du 31 mai.
L’opposition sociale-democrate a par ailleurs declare qu’elle s’eleverait « par tous les moyens, parlementaires ou non » contre la mise en place de ces mesures. Le gouvernement de centre droit a meme ete desavoue par les liberaux. Ceux-ci ont declare qu’il s’agissait d’une « facon cynique de faire porter cette responsabilite sur les epaules des membres les plus fragiles de la societe ».Le premier ministre roumain reste ferme Effraye par l’ampleur du mouvement, le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a affirme lors d’une intervention sur France 2 jeudi 20 mai qu’il avait conseille aux autorites roumaines d’augmenter plutot les taxes que de baisser de facon si drastique les revenus des fonctionnaires.
Mais Bucarest compte bien aller jusqu’au bout. Emil Boc, le premier ministre roumain, est reste ferme et a affirme qu’il engagerait la responsabilite de son gouvernement devant le Parlement avant la fin de semaine pour promulguer cette loi. « L’alternative est la suivante : soit nous payons des salaires et des retraites plus petits, soit a partir de decembre, nous ne payons plus du tout », a-t-il declare.

Read the article on La Croix

Roumanie : un quart de salaire en moins pour les fonctionnaires

En Roumanie, les autorites ont decide de reduire les salaires de 25 % dans la fonction publique et les retraites de 15 % pour satisfaire les exigences du Fonds monetaire international (FMI), qui a accorde un pret de 13 milliards d’euros a Bucarest en mars 2009
L’annonce du president roumain est tombee comme un couperet pour le million et demi de fonctionnaires que compte le pays. Au debut du mois de mai, apres s’etre entretenu avec une delegation du FMI, Traian Basescu a detaille les mesures que le gouvernement a choisi de prendre pour diminuer le deficit budgetaire.
Une reduction salariale de 25 % va etre appliquee a l’ensemble du personnel de l’Etat a partir du 1er juin et jusqu’a la fin de l’annee. Les retraites et les indemnites chomage seront, elles aussi, reduites de 15 %.
« Ce n’est pas une recette facile, mais elle est necessaire », a indique le chef de l’Etat, expliquant aux Roumains qu’il avait prefere cette variante a celle de l’augmentation de la TVA et de l’impot sur les benefices, qui est l’un des plus bas d’Europe. Et d’ajouter : « Continuer a ce rythme-la nous aurait conduits a contracter un nouvel emprunt. »«On espere que la mesure ne va pas etre appliquee telle quelle» Cette annonce a eu l’effet d’un choc pour Oana. Cette jeune professeur d’anglais ne veut d’ailleurs pas encore y croire. Elle enseigne depuis cinq ans dans un lycee de Bucarest, la capitale roumaine, et a 27 ans, son salaire atteint tout juste les 250 €. « Nous avons ete deboussoles par cette annonce. On comprend qu’il faille prendre des mesures, mais la, c’est trop brusque », temoigne-t-elle.
Si certains fonctionnaires, notamment dans l’administration, ont profite jusqu’a maintenant du systeme, cumulant primes et avantages de facon injustifiee, les professeurs, eux, ont ete oublies par le gouvernement. Pendant que le salaire moyen net atteint aujourd’hui les 375 €, un enseignant gagne moins de 180 € a ses debuts. Il y a un an et demi, alors que le pays etait encore etourdi par des taux de croissance impressionnants, on leur avait promis une augmentation salariale de 50 %. La loi, approuvee par le Parlement et promulguee par le president, est pourtant restee lettre morte.
Aujourd’hui, une reduction d’un quart de leur revenu serait de trop. « Je crois qu’on ne realise pas encore l’ampleur de cette mesure et tous, on espere qu’elle ne va pas etre appliquee telle quelle», ajoute Oana.Le gouvernement a meme ete desavoue par les liberaux Mercredi 19 mai, plus de 30 000 fonctionnaires ont manifeste a Bucarest, pour ce qui fut l’un des plus gros rassemblements depuis la revolution qui avait conduit a la chute de Ceausescu en 1989. Les principaux syndicats du pays menacent d’entamer une greve generale illimitee a partir du 31 mai.
L’opposition sociale-democrate a par ailleurs declare qu’elle s’eleverait « par tous les moyens, parlementaires ou non » contre la mise en place de ces mesures. Le gouvernement de centre droit a meme ete desavoue par les liberaux. Ceux-ci ont declare qu’il s’agissait d’une « facon cynique de faire porter cette responsabilite sur les epaules des membres les plus fragiles de la societe ».Le premier ministre roumain reste ferme Effraye par l’ampleur du mouvement, le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a affirme lors d’une intervention sur France 2 jeudi 20 mai qu’il avait conseille aux autorites roumaines d’augmenter plutot les taxes que de baisser de facon si drastique les revenus des fonctionnaires.
Mais Bucarest compte bien aller jusqu’au bout. Emil Boc, le premier ministre roumain, est reste ferme et a affirme qu’il engagerait la responsabilite de son gouvernement devant le Parlement avant la fin de semaine pour promulguer cette loi. « L’alternative est la suivante : soit nous payons des salaires et des retraites plus petits, soit a partir de decembre, nous ne payons plus du tout », a-t-il declare.

Read the article on La Croix

Postat de pe data de 26 mai, 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 810 ori.

Publica un raspuns