Récolte de blé, dans le village de Nur-Shari, à l’Est de Moscou.

Les incendies qui ravagent plusieurs régions de la Russie, troisième exportateur mondial de blé, et les inondations qui dévastent l’Inde et le Pakistan, ont propulsé les prix du blé à leur niveau le plus haut en deux ans.

Les prix du blé, qui se sont déjà envolés de plus de 40% en juillet, ont de nouveau bondi en début de semaine, pour dépasser les 200 euros la tonne sur le marché européen Euronext. Il s’agit du niveau le plus haut enregistré depuis deux ans. C’est la situation en Russie, frappée par une sévère sécheresse –la plus importante depuis plus d’un siècle–, qui inquiète le plus les marchés. Sous l’effet d’une vague de chaleur sans précédent, près de 10 millions d’hectares de culture ont en effet été détruits dans ce pays, soit l’équivalent de quelque 20% des surfaces céréalières. Troisième exportateur mondial de blé, la Russie est aussi une grande productrice d’orge et de maïs.

Moscou a d’ailleurs considérablement réduit ses prévisions de récoltes de céréales pour cette année. Le vice-ministre russe de l’Agriculture a ainsi affirmé mardi 3 août 2010 qu’elles ne devraient pas dépasser les 75 millions de tonnes, contre une précédente estimation évaluée à 85 millions de tonnes. Un chiffre à comparer aux 97 millions de tonnes produites en 2009 et aux 108 millions un an auparavant. Dans ce contexte, les exportations russes devraient baisser au moins de moitié.

La situation est tout aussi préoccupante en Ukraine et au Kazakhstan, deux autres pourvoyeurs importants du marché mondial, également frappés par la sécheresse. Les récoltes sont également attendues en repli en Europe de l’Ouest dans des pays comme la France et l’Allemagne ainsi qu’en Europe centrale avec une production en nette baisse en Hongrie, en Bulgarie et en Roumanie.

Autre désastre pour la production céréalière mondiale, les fortes pluies qui ont endommagé les récoltes de plusieurs régions du monde. Les importantes précipitations qui se sont abattues au printemps dernier au Canada –pays qui partage avec la Russie le rang de troisième exportateur mondial– ont ainsi provoqué une baisse de 17% des récoltes de blé. Plus récemment, les fortes pluies de mousson ont été à l’origine d’importantes inondations en Inde et au Pakistan, deux pays qui représentent à eux deux 15% de la production mondiale de cette céréale.

Malgré ces catastrophes en série, la planète reste protégée du risque de pénurie. Après deux années marquées par une production mondiale record, les stocks devraient en effet rester en 2010-2011 à leur troisième plus haut niveau jamais constaté. Dans son dernier rapport publié le 29 juillet, le basé à Londres, a chiffré cette production à 651 millions de tonnes à laquelle il faut ajouter les 197 millions de tonnes de stock accumulé, soit un total disponible de 848 millions de tonnes alors que la consommation mondiale est estimée à 655 millions de tonnes.

Pourtant les prix du blé n’ont jamais été aussi hauts. En cause les mouvements spéculatifs enregistrés ces derniers jours sur les marchés à termes spécialisés en Europe et aux Etats-Unis. Les producteurs européens, qui avaient vendu leur blé 130 euros la tonne il y a trois mois sur Euronext, se sont par exemple empressés de racheter leur positions dans le but uniquement de profiter de l’envolée des prix. Un mouvement qui a attiré les fonds anglo-saxons qui se concentrent traditionnellement sur les grandes places américaines et qui a contribué à la volatilité du marché du blé.

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Sécheresse et inondations font flamber les cours du blé

Récolte de blé, dans le village de Nur-Shari, à l’Est de Moscou.

Les incendies qui ravagent plusieurs régions de la Russie, troisième exportateur mondial de blé, et les inondations qui dévastent l’Inde et le Pakistan, ont propulsé les prix du blé à leur niveau le plus haut en deux ans.

Les prix du blé, qui se sont déjà envolés de plus de 40% en juillet, ont de nouveau bondi en début de semaine, pour dépasser les 200 euros la tonne sur le marché européen Euronext. Il s’agit du niveau le plus haut enregistré depuis deux ans. C’est la situation en Russie, frappée par une sévère sécheresse –la plus importante depuis plus d’un siècle–, qui inquiète le plus les marchés. Sous l’effet d’une vague de chaleur sans précédent, près de 10 millions d’hectares de culture ont en effet été détruits dans ce pays, soit l’équivalent de quelque 20% des surfaces céréalières. Troisième exportateur mondial de blé, la Russie est aussi une grande productrice d’orge et de maïs.

Moscou a d’ailleurs considérablement réduit ses prévisions de récoltes de céréales pour cette année. Le vice-ministre russe de l’Agriculture a ainsi affirmé mardi 3 août 2010 qu’elles ne devraient pas dépasser les 75 millions de tonnes, contre une précédente estimation évaluée à 85 millions de tonnes. Un chiffre à comparer aux 97 millions de tonnes produites en 2009 et aux 108 millions un an auparavant. Dans ce contexte, les exportations russes devraient baisser au moins de moitié.

La situation est tout aussi préoccupante en Ukraine et au Kazakhstan, deux autres pourvoyeurs importants du marché mondial, également frappés par la sécheresse. Les récoltes sont également attendues en repli en Europe de l’Ouest dans des pays comme la France et l’Allemagne ainsi qu’en Europe centrale avec une production en nette baisse en Hongrie, en Bulgarie et en Roumanie.

Autre désastre pour la production céréalière mondiale, les fortes pluies qui ont endommagé les récoltes de plusieurs régions du monde. Les importantes précipitations qui se sont abattues au printemps dernier au Canada –pays qui partage avec la Russie le rang de troisième exportateur mondial– ont ainsi provoqué une baisse de 17% des récoltes de blé. Plus récemment, les fortes pluies de mousson ont été à l’origine d’importantes inondations en Inde et au Pakistan, deux pays qui représentent à eux deux 15% de la production mondiale de cette céréale.

Malgré ces catastrophes en série, la planète reste protégée du risque de pénurie. Après deux années marquées par une production mondiale record, les stocks devraient en effet rester en 2010-2011 à leur troisième plus haut niveau jamais constaté. Dans son dernier rapport publié le 29 juillet, le basé à Londres, a chiffré cette production à 651 millions de tonnes à laquelle il faut ajouter les 197 millions de tonnes de stock accumulé, soit un total disponible de 848 millions de tonnes alors que la consommation mondiale est estimée à 655 millions de tonnes.

Pourtant les prix du blé n’ont jamais été aussi hauts. En cause les mouvements spéculatifs enregistrés ces derniers jours sur les marchés à termes spécialisés en Europe et aux Etats-Unis. Les producteurs européens, qui avaient vendu leur blé 130 euros la tonne il y a trois mois sur Euronext, se sont par exemple empressés de racheter leur positions dans le but uniquement de profiter de l’envolée des prix. Un mouvement qui a attiré les fonds anglo-saxons qui se concentrent traditionnellement sur les grandes places américaines et qui a contribué à la volatilité du marché du blé.

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Postat de pe data de 4 aug., 2010 in categoria România în lume. Poti urmari comentariile acestui articol prin RSS 2.0. Acest articol a fost vizualizat de 699 ori.

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