Déterminée à accélérer les reconduites, la France a renvoyé hier 284 Roms de plus en Roumanie, mais se dit prête à travailler avec Bruxelles.
Après des vols médiatisés la semaine dernière, deux nouveaux avions « spécialement affrétés » sont arrivés en fin d’après-midi à Bucarest.
Au total, 284 Roumains roms sont sortis de l’aéroport de Bucarest-Aurel Vlaicu, selon des chiffres de la police roumaine des frontières.
« Je n’ai pas trouvé de travail pendant trois mois, alors j’ai préféré rentrer », a confié Ion Stancu, 52 ans. « Mais mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire maintenant pour pouvoir vivre avec mes huit petits-enfants ? », a-t-il lancé, les larmes aux yeux.
Mercredi, le ministre de l’Immigration Eric Besson avait annoncé une « accélération des reconduites de ressortissants bulgares et roumains », sans dire précisément qu’il s’agissait de Roms.
Entre le 1er janvier et le 26 août, 8 313 Roumains et Bulgares ont été raccompagnés, en grande majorité « de manière volontaire », contre 9 875 pour toute l’année 2009, selon M. Besson.
Ces chiffres ont été divulgués en pleine visite de concertation à Paris de deux ministres roumains (voir DNA d’hier).
La France a été critiquée par l’ONU, la Commission européenne, le Conseil de l’Europe et par le Vatican.
La Commission a exprimé une « certaine inquiétude » et les socialistes au Parlement européen ont jugé « épouvantables » les renvois de Roms, appelant l’UE à « condamner » la « violation » par la France de la législation européenne sur la libre circulation des personnes.
Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a regretté la « surenchère verbale » dans la politique gouvernementale.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé la France à « cesser immédiatement de stigmatiser les Roms et les gens du voyage », alors que le collectif Romeurope, a dénoncé une « chasse aux Roms » qui sert d’« écran de fumée » pour occulter les « vrais problèmes », comme la crise du logement et l’insécurité.
DRAPEAU.- François Fillon a affirmé hier que le drapeau français n’était «pas une banderole sur laquelle on écrit un slogan», allusion à l’attaque de Dominique de Villepin qualifiant de «tache de honte sur notre drapeau» la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.
Read the article on Dernieres Nouvelles D’Alsace
Déterminée à accélérer les reconduites, la France a renvoyé hier 284 Roms de plus en Roumanie, mais se dit prête à travailler avec Bruxelles.
Après des vols médiatisés la semaine dernière, deux nouveaux avions « spécialement affrétés » sont arrivés en fin d’après-midi à Bucarest.
Au total, 284 Roumains roms sont sortis de l’aéroport de Bucarest-Aurel Vlaicu, selon des chiffres de la police roumaine des frontières.
« Je n’ai pas trouvé de travail pendant trois mois, alors j’ai préféré rentrer », a confié Ion Stancu, 52 ans. « Mais mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire maintenant pour pouvoir vivre avec mes huit petits-enfants ? », a-t-il lancé, les larmes aux yeux.
Mercredi, le ministre de l’Immigration Eric Besson avait annoncé une « accélération des reconduites de ressortissants bulgares et roumains », sans dire précisément qu’il s’agissait de Roms.
Entre le 1er janvier et le 26 août, 8 313 Roumains et Bulgares ont été raccompagnés, en grande majorité « de manière volontaire », contre 9 875 pour toute l’année 2009, selon M. Besson.
Ces chiffres ont été divulgués en pleine visite de concertation à Paris de deux ministres roumains (voir DNA d’hier).
La France a été critiquée par l’ONU, la Commission européenne, le Conseil de l’Europe et par le Vatican.
La Commission a exprimé une « certaine inquiétude » et les socialistes au Parlement européen ont jugé « épouvantables » les renvois de Roms, appelant l’UE à « condamner » la « violation » par la France de la législation européenne sur la libre circulation des personnes.
Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a regretté la « surenchère verbale » dans la politique gouvernementale.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé la France à « cesser immédiatement de stigmatiser les Roms et les gens du voyage », alors que le collectif Romeurope, a dénoncé une « chasse aux Roms » qui sert d’« écran de fumée » pour occulter les « vrais problèmes », comme la crise du logement et l’insécurité.
DRAPEAU.- François Fillon a affirmé hier que le drapeau français n’était «pas une banderole sur laquelle on écrit un slogan», allusion à l’attaque de Dominique de Villepin qualifiant de «tache de honte sur notre drapeau» la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.